mardi 22 juillet 2008

une histoire pour le soir

Une fois n'est pas coutume, je vais vous raconter une histoire.
L'histoire se passe au moyen âge.
Monsieur et Madame Du Plat de la Fonde sont des propritétaires terriens à qui tout réussi plutôt pas mal.
Aldegène Du Plat de la Fonde vit de ses terres, du produit des cultures, d'un peu d'élevage, du bois de ses forêts et de la vente du gibier.
En effet, la chasse est sa grande passion, il y consacre la plus grande partie de son temps.
Pour cela il délègue : métayers, agriculteurs, gérants, jardiniers.
Il a, parmi ses employés, un "homme à tout faire" ; Gislelain Frétiche, on dit de lui qu'il a de l'or dans les mains, en effet, aucun travaux ou réparations ne lui résistent.
De son côté Anatoline du Plat de la Fonde s'ennuie ferme.
A la demande de la mère d'Aldegène, sa fille ainée, Marie-Eugénie, a été confiée aux bons soins des soeurs du couvent de la Sainte Rédemption.
Son fils, Philibert, est à l'école militaire.
La petite dernière Anne-Emone passe une grande partie de l'année au sanatorium en raison de ses problèmes bronchiques.
Anatoline, donc, trouve le temps long et les canevas, la peinture sur soie et les bonnes oeuvres de la paroisse ne l'amusent plus.
C'est donc avec intérêt qu'elle pose les yeux sur Gislelain, c'est qu'il est plutôt bel homme, sa vie a été remplie de tristesse quand il a perdu sa femme et son fils en couche, mais il a malgré ça gardé tout son charme.
Son torse saillant sous sa blouse est bien plus attirant que la bedaine d'Aldegène. Et quelle force ! il n'a pas besoin d'aide pour porter les lourdes poutres qui lui servent à réparer les clôtures.
Anatoline en a la tête toute retournée, elle profitte des parties de chasses fréquentes de son mari pour se rapprocher, l'air de rien, de Gislelain : elle coud sur le petit banc près de l'enclos qu'il répare, elle confectionne des bouquets lorsqu'il nettoie le puit.
Gislelain ne résiste pas longtemps aux oeillades de sa patrone ; elle sait y faire !
Et pendant qu'Aldegère court les lièvres, Anatoline a trouvé le loup !
Un jour, alors que nos amants se retrouvent dans la grange, Monsieur Du Plat de la Fonde est forcé de couper court à sa partie de chasse.
On se doute bien qu'il surprend nos deux tourtereaux qui eux ne savent pas qu'ils sont démasqués.
Bien qu'Aldegène voue une passion sans borne à la chasse il est également féru de mythologie. C'est donc pour cela qu'il veut infliger à son rival un supplice digne de celui d'Atlas ou Sisyphe.
Sa femme quant à elle ira rejoindre Marie-Eugénie au couvent.
Aldegène fait donc installer dans toutes ses propriétés des planches suspendues aux poutres de chaque pièce.
Il demande ainsi à Gislelain de les enduire de torchi, ce qui est quasi impossible à cause des loi de la gravité, à l'époque le torchi est fait de telle manière qu'il est bien trop lourd pour rester suspendu en attendant la sèche.
Le pauvre Gislelain est donc condamné à passer sa vie la tête et les bras en l'air à tenter d'enduire les suspentes de Monsieur du Plat de la Fonde.
Vous l'aurez bien compris, Monsieur du Plat de la Fonde, par esprit de vangeance venait d'inventer, ce qui au fil du temps et de la transmission orale deviendra le plafond.
C'est donc encore à cause d'une histoire de fesses et de jalousie qu'on passe nos WE la tête et les bras en l'air à poncer, sous-coucher et peindre les plafonds d'Ygos !
Merci bien !!!

1 commentaire:

  1. Compte tenu des retours que j'ai par rapport à ma surperbe et très originale histoire à propos de l'origine des plafonds j'en conclue que personne n'a rien compris à mon sens imaginatif que ceux qui me connaissent savent très développé !!

    kaslantienne on dira que j'étais sous l'emprise de la Dulux Valentine (et c'est de la bonne celle-là !).

    bizz

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